Les missions du poste
Poste de chercheur en modélisation du bilan d’énergie et hydrologique en surface appliquée au permafrost de haute montagne dans le cadre du Plan d’action sur les risques d’origine glaciaire et périglaciaire piloté par le Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires via la Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR). Le plan d’action vise à améliorer la connaissance fondamentale dans le but ultime de développer des solutions opérationnelles pour la gestion des risques. L’objectif du projet est donc d’améliorer les capacités de détection, de diagnostic et de cartographie du permafrost à des fins opérationnelles. Le but ultime est de dépasser les limites des modèles statistiques calibrés à partir d’inventaires de glaciers rocheux ou de données de température de surface pour représenter la diversité des terrains à permafrost de montagne.
Le plan d’action implique plusieurs laboratoires de recherche (IGE, ISTerre, Météo France, INRAE et EDYTEM) qui se réunissent deux à trois fois par an avec la DGPR et le service Restauration des Terrains de Montagne (RTM, un service rattaché à l’Office National des Forêts) pour faire état de l’avancée des travaux. La personne recrutée pourra être sollicitée ponctuellement pour des applications spécifiques de son travail dans le cadre de la collaboration avec le RTM et devra assurer la collaboration avec ce service.
Activités
Le travail se décompose en plusieurs étapes et vise la production de plusieurs livrables. Au-delà des livrables, la personne recrutée devra aussi publier ses résultats dans des revues scientifiques et les présenter lors de conférences, et répondre à des demandes ponctuelles mais très occasionnelles du RTM.
La première étape est celle du test des capacités du modèle de bilan d’énergie et bilan hydrologique CryoGrid à reproduire l’évolution de température mesurées à une cinquantaine de points répartis dans les Alpes françaises entre 2800 et 3800 m d’altitude sur la période 2010-2024 (mais essentiellement 2020-2024) dans des versants à permafrost plus ou moins soumis à l’enneigement saisonnier. Cette première étape doit déboucher sur la rédaction d’un rapport à destination des acteurs du territoire et décrivant les règles générales pour paramétrer le modèle selon les différents types de terrains et analyser les conditions de permafrost. La personne recrutée pourra par ailleurs assurer le relevé de ces données (environ 15 à 20 journées de terrain à répartir au cours de l’année et majoritairement en été et début d’automne).
La deuxième étape consistera à analyser les résultats des simulations pour ces points de mesure afin de comprendre l’évolution du bilan d’énergie et du bilan hydrologique sur les terrains concernés. Cela permettra notamment de mieux définir le rôle des variables associées à l’enneigement (période de dépôt et de fonte, épaisseur…) sur l’évolution du permafrost de ces sites.
La troisième étape consistera à généraliser les résultats sur un modèle numérique de terrain dans le but de cartographier la distribution du permafrost à plusieurs échelles spatiales. Cette étape débouchera notamment sur la rédaction de règles générales sur la mise en application de simulations spatialisées à destination des acteurs du territoire.
La personne recrutée sera amenée à proposer des sujets de stage et à encadrer des stagiaires de Master travaillant sur ce projet tout au long de son contrat.
Compétences
La personne recrutée devra idéalement être familière du langage Matlab (ou d’autres langages de programmation proches) afin d’utiliser le modèle CryoGrid et de l’étendre pour les besoins du projet. Une bonne connaissance dans une ou plusieurs disciplines associées aux recherche sur le permafrost alpin est vivement souhaitée (géologie, sciences de la cryosphère, géomorphologie périglaciaire, physique de l’environnement, etc.). Des capacités en gestion et analyse de données et en modélisation numérique sont également recherchées.
Au-delà des aspects techniques, la personne recrutée devra faire preuve d’une capacité à travailler en autonomie et en groupe, à communiquer ses résultats de manière informelle mais aussi formelle au travers de la rédaction d’articles, de comptes rendus, et à l’oral. Elle devra faire preuve d’une volonté à collaborer avec d’autres personnes travaillant sur ce projet ou pour d’autres projets similaires pilotés au laboratoire EDYTEM.
Une capacité à travailler en autonomie dans des terrains de haute montagne sera un atout de taille. La maîtrise du français (à l’oral et à l’écrit) n’est pas obligatoire mais est vivement souhaitée. La maîtrise de l’anglais (à l’oral et à l’écrit) est nécessaire. Des lettres de recommandation d’anciens superviseurs seraient bienvenues.
Contexte de travail
Les recherches seront menées au laboratoire EDYTEM, une Unité Mixte de Recherche du CNRS et de l’Université Savoie Mont Blanc, très pluridisciplinaire (géologie, géographie, archéologie, sédimentologie, sociologie) mais dont le trait commun à la majorité des recherches est la montagne. L’équipe de rattachement comprend une quinzaine de chercheurs/enseignants-chercheurs, un ingénieur d’étude, et une quinzaine de doctorants et 3 postdoctorants, principalement en géologie, géophysique et géographie physique.
La personne recrutée sera amenée à travailler avec d’autres personnes impliquées dans le projet et avec d’autres personnes du laboratoire travaillant sur des thématiques similaires (partage de connaissance, support méthodologique, etc.). Elle devra assurer la communication de ses résultats auprès des financeurs et personnels impliqués au-delà du laboratoire dès que nécessaire. Les moyens nécessaires à la mise en œuvre du travail seront discutés avec la personne recrutée au démarrage du contrat (choix de l’ordinateur, accès aux serveurs et calculateurs, etc.).
Les recherches seront menées au laboratoire EDYTEM, une Unité Mixte de Recherche du CNRS et de l’Université Savoie Mont Blanc, très pluridisciplinaire (géologie, géographie, archéologie, sédimentologie, sociologie) mais dont le trait commun à la majorité des recherches est la montagne. L’équipe de rattachement comprend une quinzaine de chercheurs/enseignants-chercheurs, un ingénieur d’étude, et une quinzaine de doctorants et 3 postdoctorants, principalement en géologie, géophysique et géographie physique.
La personne recrutée sera amenée à travailler avec d’autres personnes impliquées dans le projet et avec d’autres personnes du laboratoire travaillant sur des thématiques similaires (partage de connaissance, support méthodologique, etc.). Elle devra assurer la communication de ses résultats auprès des financeurs et personnels impliqués au-delà du laboratoire dès que nécessaire. Les moyens nécessaires à la mise en œuvre du travail seront discutés avec la personne recrutée au démarrage du contrat (choix de l’ordinateur, accès aux serveurs et calculateurs, etc.).
Contraintes et risques
Le travail pourra éventuellement impliquer de longues journées de terrain en haute montagne qui nécessitent une bonne condition physique et une solide expérience. Les risques sont ceux associés à la pratique de la randonnée en haute montagne (supérieur à 3000 m), pouvant aller jusqu’à utiliser ponctuellement des techniques d’alpinisme (travail sur corde).
Le travail pourra éventuellement impliquer de longues journées de terrain en haute montagne qui nécessitent une bonne condition physique et une solide expérience. Les risques sont ceux associés à la pratique de la randonnée en haute montagne (supérieur à 3000 m), pouvant aller jusqu’à utiliser ponctuellement des techniques d’alpinisme (travail sur corde).